Maruzia et Baffo


- Quand irons-nous rendre visite à tes amis ? Décision prise avant pension     Baffo.Maruzia .

-Demain dans la matinée nous les trouverons chez eux, ils demeurent au Ghetto.

 Le lendemain,Giacomo était heureux entre ses deux protecteurs, sa main droite enserrée dans celle de sa grand-mère et à sa gauche son ami occupé à lever son ( couvre-chef , sa barette ,son chapeau  ) en s’inclinant devant les dames de sa connaissance, ses courbettes souriantes s’adressaient aux plus jeunes quand aux autres il était distrait… le regard ailleurs..

Maruzia sa vieille connaissance attira son attention par une remarque.

- Monseigneur Baffo, puis-je vous dire  que l’on jase sur vos manières .
-Tiens donc !  Et de qui tiens-tu ces ragots ?.
- La Giorgia  guettant à sa fenêtre t’a vu sortir de ma maison . Dés ton dos tourné, elle est venue pour me dire que je devais cesser de te fréquenter.
-Et pourquoi !
-Ces dames de la paroisse et surtout les jeunes filles disent que certes tu es bon, mais trop curieux ! A confesse, tu poses trop de questions.

L’abbé ne semblait pas troublé le moins du monde par les bavardages de sa vieille amie.

-Et alors c’est tout ce que tu as à dire .ou plutôt à médire .
-Elles disent aussi, que lorsqu’elles sont seules à la sacristie préparant le linge pour garnir l’autel avant l’office, tel un chat tu pousses la porte sans bruit et tu les surprends en leur enserrant la taille et aussi tu te permets de regarder dans leurs corsages pour vérifier si elles portent la médaille de la vierge que tu as bénie le jour de leur baptême .

-Oh ! Les coquines, laisse-les dire, elles ne semblent pas si mécontentes de mes manières et paraissent même  prendre du plaisir à me taquiner,  faisant la ronde autour de moi comme des libellules tout en me tentant le surplis de dentelle.
et  j’en ai vu certaines  faire rougir des enfants de chœur qu’elles poursuivaient en riant…
Trêve de bavardage,nous voici rendus !.

( suite :  explications par Baffo sur la vie a l’intérieur du ghetto vénitien )

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